Les Enjeux
En juin 2001, Serge Tchuruk, l’ancien patron d’Alcatel, appelait de ses vœux une entreprise « sans usines ». L’essor des espaces de coworking pourrait bien réaliser son souhait. Toutefois, cette nouvelle forme de travail soulève de nouvelles problématiques. Nous verrons d’abord, les conséquences sociales du coworking, puis les retombées géopolitiques. Nous finirons par comprendre les enjeux économiques de ces nouveaux espaces.
Facteur social
Facteur géopolitique
Facteur économique
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Le premier enjeu regroupe les acteurs sociaux : en effet, si les espaces de coworking permettent de créer un sentiment de collaboration entre les travailleurs, de lutter contre le sentiment d’isolement de ceux-ci, et d’améliorer en partie la qualité de vie, par la réduction des temps de transports par exemple. Le coworking est surtout un espace de travail dangereux qui menace notre vie privée.
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Le deuxième englobe l’aspect géopolitique et plus précisément les questions de gouvernance des données. Les données peuvent représenter une source de pouvoir pour les Etats ce qui se complique encore lorsque celles-ci sont hébergées, à travers les clouds en particulier, dans un Etat autre que celui d’origine. Le coworking pourrait finalement menacer l'équilibre mondial quant à l’hébergement des données.
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Enfin, le troisième enjeu se penche sur les acteurs économiques. Ici, ce sont d’abord les IoT et les télécommunications qui deviennent un secteur de croissance économique sous l’impulsion du coworking. Songeons ensuite à la nécessité de développer des services de proximité, et la création de fait d’emplois moins délocalisables. Enfin, le regroupement d’entreprises et d’auto-entrepreneurs spécialisés dans le même domaine pourrait stimuler l’innovation et donc engendrer des retombées économiques positives.
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Mais dès lors les espaces de coworking sont-ils voués à subir des attaques de données personnelles ? Peuvent-ils s’organiser pour pallier cette difficulté ? Dans le contexte actuel, comment pourrions-nous aider les citoyens contraints de passer en télétravail à se protéger des piratages et des fuites de leurs données ?
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Le problème de la confidentialité
Des espaces conviviaux proches de chez soi, des temps de trajets plus courts, davantage de productivité et un cadre propice à l’innovation… Telles sont les promesses du coworking, mais à quel prix ?
Le numérique est devenu un support incontournable dans de nombreuses professions, et ce, en un temps record. Mais désormais, des organisations telles que l'Union européenne, des militants tels que Brittany Kaiser et des victimes de cyberattaques s’interrogent sur le respect de la confidentialité de nos données. En effet, peut-on faire confiance à la technologie, nécessaire au modèle du coworking, dans un environnement où la transition au numérique a été si rapide et brutale qu’elle aurait bien pu oublier certains détails de sécurité… ?
Il est très fréquent qu’après une recherche, vous remarquiez sur votre navigateur de nombreuses publicités dites ciblées, vous présentant des contenus en rapport direct avec cette dernière. Ceci témoigne d’une exploitation de vos données personnelles à but commercial. En effet, les logiciels, les sites et les plateformes utilisées dans le cadre du coworking recensent de nombreuses informations personnelles qui sont ensuite analysées afin d’anticiper vos comportements en tant que consommateurs et ainsi vous proposer une offre ciblée. Nous sommes donc tous, ou avons tous, été témoins de cette exploitation, première manifestation d’un manque de confidentialité des données.
Mais ce manque de confidentialité peut avoir des conséquences bien plus dramatiques lorsqu’il ne s’agit non plus seulement d’une exploitation commerciale de vos données, mais d’un vol ou d’une usurpation de vos informations bancaires, d’identité ou même de simples communications ; on parle alors de cybercriminalité.
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La cybercriminalité est le véritable fléau et défi du numérique aujourd’hui. Les formes de cyberattaques sont diverses (ransomware, phishing …) et compromettent aussi bien l’individu que l’entreprise (vol de brevets, des communications, des études). Aujourd’hui, 90 % des Français craignent de se faire pirater (selon Intel Security) et le coût moyen d’un vol de données est de 3,86 millions de dollars (IBM). Nous ignorons encore souvent comment s’en protéger, d’autant plus que le piratage n’est pas visible immédiatement. Sans oublier que 27% des violations de données sont dues à des erreurs humaines (selon IBM), c’est notamment le cas pour les attaques de type hameçonnage (phishing) qui visent à récupérer des informations, le plus souvent bancaires, par le biais d’e-mail frauduleux. C’est pourquoi il est important de souligner les risques induits par le numérique et auxquels nous sommes exposés. En télétravail dans un espace de coworking, le ransomware (prise en otage de ses données) et l’espionnage industriel (vol des brevets) sont des menaces potentielles pour les entreprises qui ne disposent pas toujours des moyens financiers ou techniques pour s’en protéger…
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